Nous avons chanté comme ça,
avec le bois derrière nous,
aux oreilles de voyageurs lointains.
Adultes au village ils veillaient,
les mères organisaient les lits pour la nuit.
C’était le moment maintenant.
J’ai embrassé ce qui était près de moi,
j’ai tenu ma main furtivement vers les trois plus proches et j’ai démarré courant le long du chemin déjà parcouru, personne ne m’a rappelé.
À la première intersection,
quand ils ne pouvaient plus me voir,
je me suis retourné et j’ai couru le long
des sentiers pour retourner dans les bois.
Je voulais me rendre dans cette ville du sud, comme on dit dans notre village:“Il y a des gens là-bas, pense, ça ne dort jamais! “
“Pourquoi?”
“Parce qu’ils ne sont jamais fatigués.”
“Pourquoi pas?”
“Parce qu’ils sont fous.”
“Et les fous ne sont jamais fatigués?”
“Comment les fous peuvent-ils être fatigués?”